La PWLF vient en aide à l’Amazone ventralis

Eric VIGNOT, Président de la Parrot Wildlife Foundation s’est rendu en République Dominicaine au mois de mars 2018 afin de participer au projet de sauvetage d’une espèce endémique de perroquet : l’Amazone ventralis, particulièrement en danger.

Le projet mené par le Pr Nigel Collar, de Birdlife International et Stuart Marsden, professeur de biologie et de conservation de l’Université de Manchester consiste à financer un plan d’action sur 3 ans pour protéger cette magnifique amazone, souvent aperçue autrefois dans la nature en République Dominicaine. Cette intervention se fait aux côtés de la Loro Parque Foundation et financera un organisme gouvernemental, le Grupo Jaragua, managé par le Pr Yolanda Leon de l’Université de Santo Domingo.

En effet, visuellement cette amazone semble avoir disparu à 90%, il est donc urgent d’agir afin de protéger cette espèce endémique en grande difficulté.

Les 3 principales causes de sa disparition sont :

  • Le tourisme : Ces 30 dernières années, la République Dominicaine est devenue une destination touristique très populaire. Des milliers d’hectares de forêts et de zones sauvages ont été sacrifiés dans le but de construire d’immenses resorts et golfs, ce qui a ainsi contribué à la destruction massive de leur habitat.
  • Le climat : Les ouragans successifs dus aux changements climatiques sont un facteur de la forte baisse de la population de différentes espèces d’oiseaux sur l’île.
  • Le braconnage intensif : Pendant 4 à 6 semaines à partir d’avril de jeunes oisillons sont prélevés illégalement dans la nature pour être vendus une centaine de dollars sur des marchés parallèles (internet, marchés). Ces pauvres perroquets y survivent rarement ou se retrouvent prisonniers dans une cage sommaire en grillage pour le reste de leur vie.

Bien que la détention soit illégale, il n’est pas rare de voir une amazone sur un balcon dans une cage en grillage, nourrie avec des aliments totalement inadaptés.

Toutefois, un espoir existe pour la survie de cette espèce :

Andrea Thomen du Grupo Jaragua, va travailler 3 ans sur le sujet. Il faut tout d’abord faire un état des lieux pour connaître la population de l’Amazone ventralis dans chaque zone.

Il faut également estimer le système de braconnage, le quantifier et éventuellement proposer aux braconniers une rémunération afin de protéger les nids qu’ils connaissent bien.

Après étude, une pose massive de nids dans des zones très isolées permettra un meilleur taux de reproduction des couples d’amazones. L’espoir est d’autant plus grand que pour protéger la biodiversité, l’Etat Dominicain a décrété d’immenses zones naturelles interdites à la construction, comme le parc national Sierra de Bahoruco avec une surface de 1100km2.

Autre exemple de protection de la biodiversité, Sanoa Island, dont les plages sont prisées par les touristes, est devenue une réserve de 100km2. C’est un endroit idéal pour la reproduction des amazones, qui sont malheureusement très braconnées.

Il serait possible de financer un élevage d’Amazones ventralis afin de faire de la réintroduction locale comme pour les projets que nous finançons déjà au Costa Rica (Ara Project pour les Aras macao et de Buffon) ou au Brésil (Institut Sylvestre pour les Amazones vineuses).

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