Les schémas de vie sociale chez les Psittaciformes

À l’occasion de la St Valentin, la PWLF a souhaité vous parler de la vie de couple chez les Psittaciformes.

Les perroquets sont des animaux qui vivent en groupe et on considère que leurs capacités cognitives ont été développées dans ce sens. 

Le risque de prédation représente l’une des raisons principales qui ont poussés les Psittaciformes au regroupement. Cela les oblige à se protéger par différents moyens  : la défense collective est une stratégie importante puisque le nombre fait preuve d’une grande dissuasion pour les prédateurs. Elle permet aussi plus de vigilance quant à la présence de ces derniers. 

Dans la nature, de nombreuses activités sont réalisées en groupe comme les comportements relatifs à la recherche alimentaire. L’organisation de la vie sociale chez les perroquets serait d’ailleurs à l’origine du développement de leur intelligence selon les scientifiques. En effet, la vie sociale implique de reconnaître chaque individu du groupe et les affinités relatives à celui-ci. 

Au sein d’un groupe, on observe très souvent que des oiseaux développent des affinités entre les uns et les autres. Dans la nature ils vont les développer avec un oiseau en particulier pour petit à petit former ce qui sera un couple. 

Ce schéma de vie sociale permet aux perroquets de trouver un partenaire. Une fois les couples formés, certaines espèces comme les grands aras privilégient la vie en couple plutôt qu’en groupe. Ils se réuniront cependant au moment des repas ou encore au moment de rejoindre les arbres dortoirs en fin de journée. 

Une fois en couple, les deux oiseaux s’adonneront alors à des comportements sociaux plus développés entre eux, comme le lissage mutuel des plumes, la régurgitation d’aliments et des accouplements. 

Chez les grands aras, le besoin de couple est tellement primordial qu’on observe parfois des couples de même sexe se constituer. Il s’agit souvent d’espèces pour lesquelles le ratio mâles/femelles est inégal.

Parmi la grande famille des Psittaciformes et toutes les espèces qui la composent on note cependant de grandes variations quant à la formation des couples et du processus de nidification. 

Prenons l’exemple des Eclectus roratus qui se rencontrent en Australie, Papouasie Nouvelle-Guinnée. Cette espèce est connue pour avoir une particularité étonnante en plus du dimorphisme sexuel flagrant entre mâle et femelle. En période de reproduction, la femelle, qui aborde un plumage majoritairement rouge, passera la plupart du temps au nid et dépendra entièrement du mâle, majoritairement vert, pour s’alimenter. Ou plutôt de ses mâles… 

Les eclectus ont un schéma social bien différent de tous les autres perroquets puisque qu’à la différence des autres espèces majoritairement monogame, leur système social et reproductif repose sur la polygamie. On rapporte que jusqu’à 6 mâles ont parfois été observé à proximité du nid de la femelle afin de nourrir celle-ci. 

À ce sujet, on peux aussi évoquer les mœurs polygame d’autres espèces de perroquets telles que les perroquets de Vasa (coracopsis vasa), la Conure dorée (guaruba guarouba), le Nestor Kéa (Nestor notabilis) ainsi que les Kakapos (strigops habroptilus). Les conures dorée par exemple, s’adonneront elles aux comportements sociaux que sont le lissage des plumes ou les accouplements avec plusieurs individus au sein du groupe.

La grande famille des perroquets regorgent d’espèces et de particularités qui font de ces oiseaux des êtres fascinants à observer et à comprendre.

Malgré ces particularités sociales et reproductives beaucoup des espèces citées dans cet article demeurent en danger d’extinction dans la nature.

À l’occasion de la St Valentin, pensons à la biodiversité, pensons aux perroquets !